jeudi 25 juin 2015

Le déclin démographique au Japon

Selon l’institut japonais de recherche sur la population, moins d’un tiers seulement des japonais sous les 20 ans a déjà eu un rapport physique. Nous sommes en présence d’une jeunesse qui, par choix ou pas, n’envisage plus la sexualité ou la vie de couple comme une priorité faisant partie intégrante de la vie, loin de là.

Mais ce rejet quasi-total de toute volonté de rapport avec le sexe opposé, qui a causé un déclin démographique au japon, est en réalité déclenché par des facteurs profondément enfuis dans la psychologie sociale nippone dont le fonctionnement n’est jamais évident aux premiers abords.

Le paradoxe de l’omniprésence de la sexualité au Japon

Le contraste entre médias et réalité des faits se creuse d’autant plus quand on voit les programmes télévisés japonais totalement décalés par rapport à ceux occidentaux, où des épreuves érotiques ou basés sur des jeux sexuels sont devenues complètement banalisés et diffusés quotidiennement au grand public.



Une production visuelle ou d’ailleurs l’image de la femme représente simplement la transposition des fantasmes masculins sur petit ou grand écran, une image idéale ou faussée d’une figure féminine idéale sur le plan moral et physique souvent bien lointaine de la réalité, incarnée par des icônes idolâtrées spécialement façonnées, des fois même à grands coups de chirurgie plastique, pour se conformer aux illusions des jeunes adolescents en manque de satisfactions sentimentales.

L’évolution des mœurs japonaises

La situation économique a joué un rôle fondamental dans la régression des rapports entre hommes et femmes au Japon. Il faut savoir que l’année 1990 signe ce qu’on appelle « l’éclatement de la bulle financière » du pays, ce qui par conséquence a amené beaucoup d’entreprises et de personnes japonaises à connaitre deux décennies particulièrement difficiles sur le plan économique.

Ce phénomène a conduit à deux résultats : d’une part nous avons une « émasculation économique » des hommes japonais qui ont perdu leur confiance en société, et d’une autre nous avons des femmes japonaises qui inversement se sont émancipées et ont conquis leur liberté, ne voulant plus être cantonnées à leur rôle traditionnel de femme au foyer.


Un impact direct sur la démographie

Ce phénomène aurait un impact beaucoup plus nocif sur la société japonaise qu’il n’y parait : en effet, le phénomène de l’abstention sexuelle est déjà en train de montrer concrètement ses résultats puisque la population a drastiquement chuté ces dernières années.

Ceci paraît logique vu que, selon plusieurs statistiques de l’état, presque la moitié des femmes japonaises âgées entre 18 et 35 ans ne sont pas mariées, et plus de 55% d’hommes du même âge se trouvent également dans une situation de célibat ; et si la tendance ne sera pas renversée, toujours selon les mêmes recherches sur la démographie, il est estimé que la population japonaise va diminuer d’environ 50% de sa population totale d’ici la fin de ce siècle.

mercredi 10 juin 2015

Le phénomène des "Instagirls"

La popularisation d’internet, en particulier chez les jeunes générations, a amené les personnalités du monde du spectacle à réviser entièrement leur façon de communiquer avec leur public.

Instagram est devenu par exemple l'un des nouveaux outils d’exposition dans le milieu du star system, et il en va de même pour le domaine de la mode qui a connu une métamorphose totale dans sa façon de promouvoir les propres mannequins

Ces derniers n’hésitant plus à sortir du cadre des défilés de mode pour offrir à son public des clichés prises dans la vie de tous les jours d'où l'apparition du phénomène des "Instagirls".

Origines de la tendance


Cette nouvelle génération de modèles, dont le succès s’est décuplé grâce à lors photos postées sur les réseaux sociaux,évoquent leur fierté d’appartenir à cette nouvelle catégorie de modèles sont le surnom « Instagirl » fait référence à leur recours du réseau Instagram et des autres réseaux sociaux afin de partager des moments de leur shooting mais aussi de leurs vies privées.

Succès facile ou pas, les médias et les grandes maisons de mode voient en ces nouvelles générations de modèles une façon moderne d’attirer un public toujours plus jeune, constitué majoritairement de filles voulant s’identifier à leur idoles et las de l’image de certains people qui jouent la carte du snobisme médiatique ou qui affichent un physique régulièrement métamorphosé en multipliant les opérations de chirurgies esthétiques pour grossir de la poitrine ou lifter le visage.


L’exemple le plus saisissant est celui de Kendal Jenner, 19 ans, célèbre dans le monde et en particulier aux Etats-Unis pour sa participation dans l’émission de télé réalité « L’incroyable Famille Kardashian ».

Son compte sur Instagram, où elle a pris l’habitude d’offrir à son public des photos prises à différents moments de la journée, avait depuis peu  atteint les 26 millions d’abonnés, ce qui lui a valu de s’être fait proposer des contrats de mannequinat par les plus grandes égéries comme Calvin Klein ou Chanel pour ne citer qu’eux.

Ces mannequins nouvelle génération se sont vus attribuer le titre de « Instagirls », terme lancé par le célèbre magazine Vogue qui s’est attardé sur ce phénomène lors du numéro de septembre 2014 où le magazine affichait en première page trois jeunes femmes symboles du mannequinat numérique, à savoir Cara Delevingne, Karlie Kloss et Joan Smalls, âgées respectivement de 22, 22et 26 ans.

Le jugement du phénomène des "Instagirls"


La renommée de ces jeunes stars, renforcée et consolidée par internet, s’explique par le fait que les réseaux sociaux confèrent aux mannequins une sensation d’accessibilité et d’authenticité auprès de leur public. Ce dernier a alors l’agréable impression de partager le quotidien des mannequins, et les distances s’accourcissent entre les deux côtés.



Mais les modèles de l’ancienne génération réagissent mal à ce phénomène d’ascension jugé comme étant « facile » de la part de mannequins de légende appartenant à une autre époque, à l’instar de la fameuse Naomi Campbell qui a ouvertement déclaré lors de l’émission « The Meredith Vieira Show » sur NBC, d’une certaine forme d’indignation face à ce succès trop démesuré à son goût,surtout dans un domaine aussi impitoyable que celui de la mode où elle, ainsi que ses collègues et icônes des années ’90, Cindy Crawford ou Claudia Schiffer, avaient dû se sacrifier et fournir des efforts intenses pour arriver à leur position.