mercredi 10 juin 2015

Le phénomène des "Instagirls"

La popularisation d’internet, en particulier chez les jeunes générations, a amené les personnalités du monde du spectacle à réviser entièrement leur façon de communiquer avec leur public.

Instagram est devenu par exemple l'un des nouveaux outils d’exposition dans le milieu du star system, et il en va de même pour le domaine de la mode qui a connu une métamorphose totale dans sa façon de promouvoir les propres mannequins

Ces derniers n’hésitant plus à sortir du cadre des défilés de mode pour offrir à son public des clichés prises dans la vie de tous les jours d'où l'apparition du phénomène des "Instagirls".

Origines de la tendance


Cette nouvelle génération de modèles, dont le succès s’est décuplé grâce à lors photos postées sur les réseaux sociaux,évoquent leur fierté d’appartenir à cette nouvelle catégorie de modèles sont le surnom « Instagirl » fait référence à leur recours du réseau Instagram et des autres réseaux sociaux afin de partager des moments de leur shooting mais aussi de leurs vies privées.

Succès facile ou pas, les médias et les grandes maisons de mode voient en ces nouvelles générations de modèles une façon moderne d’attirer un public toujours plus jeune, constitué majoritairement de filles voulant s’identifier à leur idoles et las de l’image de certains people qui jouent la carte du snobisme médiatique ou qui affichent un physique régulièrement métamorphosé en multipliant les opérations de chirurgies esthétiques pour grossir de la poitrine ou lifter le visage.


L’exemple le plus saisissant est celui de Kendal Jenner, 19 ans, célèbre dans le monde et en particulier aux Etats-Unis pour sa participation dans l’émission de télé réalité « L’incroyable Famille Kardashian ».

Son compte sur Instagram, où elle a pris l’habitude d’offrir à son public des photos prises à différents moments de la journée, avait depuis peu  atteint les 26 millions d’abonnés, ce qui lui a valu de s’être fait proposer des contrats de mannequinat par les plus grandes égéries comme Calvin Klein ou Chanel pour ne citer qu’eux.

Ces mannequins nouvelle génération se sont vus attribuer le titre de « Instagirls », terme lancé par le célèbre magazine Vogue qui s’est attardé sur ce phénomène lors du numéro de septembre 2014 où le magazine affichait en première page trois jeunes femmes symboles du mannequinat numérique, à savoir Cara Delevingne, Karlie Kloss et Joan Smalls, âgées respectivement de 22, 22et 26 ans.

Le jugement du phénomène des "Instagirls"


La renommée de ces jeunes stars, renforcée et consolidée par internet, s’explique par le fait que les réseaux sociaux confèrent aux mannequins une sensation d’accessibilité et d’authenticité auprès de leur public. Ce dernier a alors l’agréable impression de partager le quotidien des mannequins, et les distances s’accourcissent entre les deux côtés.



Mais les modèles de l’ancienne génération réagissent mal à ce phénomène d’ascension jugé comme étant « facile » de la part de mannequins de légende appartenant à une autre époque, à l’instar de la fameuse Naomi Campbell qui a ouvertement déclaré lors de l’émission « The Meredith Vieira Show » sur NBC, d’une certaine forme d’indignation face à ce succès trop démesuré à son goût,surtout dans un domaine aussi impitoyable que celui de la mode où elle, ainsi que ses collègues et icônes des années ’90, Cindy Crawford ou Claudia Schiffer, avaient dû se sacrifier et fournir des efforts intenses pour arriver à leur position.

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